Lirac est l’un des crus les plus méridionaux de la Vallée du Rhône…
Rodolphe, vigneron au Château Montfaucon dit de Lirac que c’est « La Belle endormie ». Longtemps, elle s’est reposée sur ses acquis…
En effet, la vigne y était cultivée depuis l’antiquité et au moyen âge, ce vignoble sur « la Côte » du Rhône faisait parler de lui pour la qualité de ses vins. Aujourd’hui, l’appellation est pourtant devenue -trop?- discrète et s’étend sur les meilleurs sols de 4 communes du Gard (St Laurent des arbres, St Geniès de Comolas, Roquemaure et Lirac). Elle se décline en 3 couleurs : rouge, rosé et blanc.
L’assemblage de vins issus de terroirs différents permet d’obtenir le style Lirac, souvent puissant, structuré et aromatique mais souvent avec de la fraîcheur.
Le terroir
Avec plus de 770 ha de surface de production dont + de 50% en bio, un terroir argilo-calcaire et un climat méditerranéen propice, sans oublier le mistral, l’appelation bénéficie malgré tout de nombreux atouts.
Les cépages
En rouge : le Grenache noir, la Syrah, le Mourvèdre et le Cinsault offrent une robe rubis profond, des arômes de fruits rouges et noirs mûrs, de garrigue et d’épices. En vieillissant, ils tendent vers le cuir, la réglisse et le cacao. Ils mêlent en bouche une puissance tannique et une rondeur caractéristiques mais aussi de la fraîcheur. Le rouge accompagne très bien les viandes telles que le boeuf ou encore l’agneau.
En rosé : avec le Grenache noir, la Syrah et le Cinsault, les notes de fruits rouges sont indéniables.
En blanc : le Grenache blanc, le Bourboulenc, la Roussanne et la Clairette auxquels se mêlent en mineur le Picpoul, la Marsanne ou le Viognier donnent aux vins une robe lumineuse et claire, révélant des notes florales et fruitées.
Mes deux coups de cœur : outre le Château Montfaucon, le Château St Roch, cuvée Palmes en 2017 (100% grenache noir) et le Domaine Pierre Usseglio 2018 (assemblage rrenache noir, mourvèdre, syrah et cinsault).
Texte: AOC Lirac/Muriel Lombaerts
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