Elles se nomment Anne-Cécile, Marie-Caroline, Delphine ou encore Caroline. Elles ont grandi dans les vignes, elles se sont parfois éloignées pour mieux revenir et certaines sont désormais aux commandes de la propriété. Elles insufflent une brise légère, élégante sur le vignoble bordelais et défendent leurs convictions avec ferveur. A l’occasion du festival « eat Brussels! drink Bordeaux! », j’ai eu la joie de rencontrer Caroline Bourcier, 27 ans du Château Haut Bourcier, AOC Blaye-Côtes de Bordeaux.
Caroline a grandi dans la propriété familliale et connaît la vigne depuis toujours… Après un séjour d’un an à New York et son BTS de commerce en poche, elle revient au Château Haut Bourcier où elle est attendue. Elle y développe les ventes à l’export et gère le service commercial aux côtés notamment de son père, Philippe. Pas trop compliqué d’être à la fois à la fille d’un producteur mais aussi une femme dans le milieu viticole? Caroline sourit. Elle reconnaît qu’il existe encore des préjugés dans le métier au sujet des femmes. Mais concernant son père, elle confie qu’il est à l’écoute de son avis, qu’elle peut apporter progressivement ses propositions. Dans la propriété de quasi 40 ha composée de 80% de Merlot, 10% de Cabernet sauvignon, 5% de Petit Verdot et 5% de Malbec, Caroline compte bien défendre l’AOC Blaye-Côtes de Bordeaux. En culture raisonnée, les investissements de ces dernières années ont été destinés à la restructuration du vignoble pour améliorer la qualité des vins. Des essais de nouveaux cépages (comme par exemple le Sauvignon Blanc) participent aussi à ce vent nouveau qui souffle sur le Château Haut Bourcier. Sans oublier le développement de l’oenotourisme et la présence de Caroline sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter). La nouvelle génération a tout compris!
J’ai dégusté le Château Haut Bourcier 2011 (80% Merlot, 10% Cabernet Sauvignon et 5% Petit Verdot) que j’ai beaucoup apprécié. A la fois fruité, élégant et rond, c’est un vin agréable à boire dès à présent même si il a un potentiel de garde de 10 à 15 ans.
Photos et texte: Muriel Lombaerts