Portrait : Dirk Myny, l’âme gourmande et épicurienne des Brigittines

Depuis plus de trente-quatre ans, Dirk Myny fait rayonner Les Brigittines, ce restaurant emblématique du cœur des Marolles à Bruxelles. Dans sa maison Art nouveau à l’atmosphère unique, le chef propose une cuisine généreuse, authentique et pleine de cœur, fidèle aux produits de saison et à l’esprit bruxellois. Ici, on vient autant pour bien manger que pour se sentir chez soi – autour d’un bon plat, d’un vin divin et d’une conversation encanaillée.

Un chef passionné et passionnant

« Quand j’étais petit, je trouvais les cuisines mystérieuses. Je voyais une porte ouverte, je regardais à l’intérieur et je me disais : j’aimerais travailler dans un lieu comme ça. »
Cette curiosité d’enfant ne l’a jamais quitté. Sans héritage culinaire familial, Dirk Myny s’est formé par passion. Après l’école hôtelière de Wemmel et des passages dans de belles maisons, il devient chef aux Petits Oignons à seulement 24 ans. Quatre ans plus tard, il reprend Les Brigittines, qu’il ne quittera plus.
Depuis, il y incarne une cuisine bruxelloise vivante, à la fois enracinée et libre, sincère et malicieuse – comme lui.

La tradition, vivante et inspirée

Aux Brigittines, pas de révolution inutile : les classiques sont réinterprétés avec respect et gourmandise.
Le vol-au-vent, par exemple, évolue au fil des saisons : petits pois et citronnelle l’été, chicons et crêtes de coq l’hiver. « La base reste la même, mais j’aime suivre les saisons et mon humeur du moment. »
Sa philosophie : la perfection dans la simplicité.
« Un beau produit n’a pas besoin de dix ingrédients autour. Il faut juste le travailler avec soin et amour. » Avec son franc-parler, Dirk Myny aime le rappeler : « Le gras, c’est la vie. » Mais il précise aussitôt : « Le bon, pas le mauvais ! Le gras industriel, blanc et dur, c’est celui qui est mauvais pour le cœur. Le bon gras, c’est celui qui nourrit et qui rend heureux. »
Une cuisine sincère, décomplexée, qui revendique le plaisir sans excès ni artifice.

L’art du bon vivre

Ce qui fait des Brigittines un lieu à part, c’est son atmosphère conviviale et décontractée.
Ici, pas de repas chronométrés ni d’attitudes compassées : on prend le temps. « Les gens doivent se sentir comme chez un ami. On vient ici pour rire, se détendre, partager un bon moment. »
Même la musique fait partie de l’expérience : Dirk a investi dans un système sonore de qualité, parce qu’« une bonne ambiance, c’est comme un bon assaisonnement ».


Le vin, complice du plaisir

Épicurien complet, Dirk Myny aime autant le vin que la cuisine. Pour lui, choisir un vin, c’est écouter une humeur. « C’est comme la musique : tu n’as pas toujours envie d’écouter la même chose. Un soir, ce sera du disco, un autre du rock. Le vin, c’est pareil : il faut sentir les gens. »
Sa carte, construite avec passion, reflète cet esprit : plus de 400 références, avec un faible pour les champagnes de vignerons, les rieslings et de belles découvertes belges.
Il affectionne particulièrement les vins d’artisans, qu’il aime déguster, comprendre, raconter. Ici, le vin n’est pas un accessoire : c’est un compagnon de table, de plaisir et d’émotion.


La générosité comme signature

Aux Brigittines, tout respire la générosité : l’accueil, les portions, le sourire du chef.
« Je suis un donneur : je travaille et je m’amuse. »
C’est sans doute ce qui fidélise sa clientèle depuis plus de trois décennies : la sincérité d’un chef qui aime donner, partager et rire.
« On me dit souvent : tu es un des derniers vrais. »
Et c’est sans doute vrai : un vrai chef, un vrai bruxellois, un vrai bon vivant – amoureux des produits, de la musique… Et du vin.


Le Vin des Femmes aime…

L’âme conviviale des Brigittines, la cuisine du cœur, la sincérité d’un chef épicurien et cette carte des vins pensée comme une playlist : variée, vivante, pleine d’histoires à partager.

www.lesbrigittines.com

Texte : Muriel Lombaerts – Photos : Ann Clapdorp, Eating.be, Les Brigittines.